En 2017, j’ai tout quitté (appartement, emploi, famille et amis) pour voyager avec mon compagnon. On a démarré notre périple avec un visa vacances-travail en Nouvelle-Zélande et on a fait le tour du pays en vivant dans un petit van aménagé. Cela a changé complètement notre quotidien et nous a amenés à vivre bien différemment de ce que l’on connaissait, avec ses avantages et ses inconvénients (surtout au début, quand on n’a pas l’habitude). Le van, c’était notre maison mais aussi notre moyen de transport : c’est petit, ça bouge, ça prend la poussière, mais ça nous amène là où on veut.
Après la Nouvelle-Zélande, je suis partie 1 mois en Polynésie Française, seule et à sac à dos, en faisant du stop et en dormant chez les habitants qui voulaient bien m’accueillir. Une façon de voyager, toujours nomade, mais différente, plus humaine, qui m’a beaucoup appris sur moi-même.
À l’heure où j’écris cet article, nous voyageons le long de la côte est de l’Australie, du nord vers le sud. On voulait acheter un van au départ mais par manque d’argent, on a acheté une voiture. Cela nous arrive souvent de dormir dedans, mais on essaie d’alterner au maximum avec des phases de « travail en échange de logement ». Pendant un mois, on a travaillé 2h par jour dans une auberge de jeunesse de Cairns afin d’y dormir gratuitement. Et aujourd’hui, on vit dans une ferme que notre employeur nous a proposé d’occuper le temps des travaux.
Cela fait plus d’un an maintenant que nous avons adopté le mode de vie nomade et j’ai constaté que ma façon de vivre, de me comporter, de me percevoir avaient changé. Parfois il s’agit de choses simples, mais très souvent, ce sont des changements de mentalité très profonds qui se produisent.
Au cours de cet article, j’en profite pour vous partager des films et documentaires que j’ai vus, peu avant ou pendant mon voyage et qui ont contribué à ma radicale transformation.
Je ne porte plus de maquillage
En France, je ne sortais jamais de chez moi sans maquillage. Et pour moi, c’était normal. Je me maquille depuis l’âge de 14 ans : j’ai grandi avec un visage maquillé et j’ai appris à me trouver jolie ainsi. Chaque matin, j’avais la même routine : crème de jour + BB crème + blush + eyeliner et mascara. Pas de rouge à lèvres, je n’ai jamais trouvé ça très facile à mettre, ni pratique. Les rares fois où je ne portais pas de maquillage, souvent le dimanche, je ne me plaisais pas. Il manquait quelque chose, j’étais fade. C’est quand-même étrange, quand on y pense, de ne pas savoir s’accepter soi, au naturel.
Les premiers jours en Nouvelle-Zélande, je continuais à me maquiller, mais très rapidement, j’ai compris que ce ne serait pas pratique. Quand on vit en couple dans une maison ou un appartement, chacun a ses habitudes, son rythme pour se préparer le matin avant de partir au travail. Là, notre maison elle roule, et on ne part pas au travail, on reste ensemble. Antonin, est toujours prêt avant moi. Il n’a pas forcément envie de m’attendre pour prendre la route. Alors, progressivement, j’ai réduit le temps que j’y consacrais en gardant les produits essentiels : BB crème + mascara. Puis, il a commencé à faire chaud (l’été arrivant) et on prenait pas mal le soleil. Mettre de la crème solaire par-dessus du maquillage, ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Certains jours, je ne me maquillais pas parce que je savais qu’on irait au soleil ou dans l’eau. Et finalement, j’ai commencé à en avoir marre de ce rituel bizarre qui consiste à se maquiller le matin pour se démaquiller le soir. J’ai arrêté, presque sans y faire attention. Et les quelques fois où j’ai réessayé, je trouvais le résultat vraiment pas terrible. Je me trouve désormais plus jolie sans maquillage qu’avec. Antonin est du même avis. Tant mieux. D’autant que je me sens plus libre maintenant : c’est du temps que j’ai en plus, des soucis en moins (je peux me frotter les yeux ou me baigner sans me préoccuper du maquillage qui coule), et une nouvelle acceptation de soi qui fait du bien.
Il n’y a pas très longtemps, j’ai re-regardé The illusionists, un documentaire remarquable sur la perception de la beauté qui montre à quel point nous (hommes et femmes) sommes influencés par la publicité, les média, et le marketing afin de correspondre à un idéal de beauté collectivement accepté. Regardez ce documentaire et vous prendrez une claque, comme moi. Si j’avais déjà commencé à évoluer, il m’a conforté dans mon choix et je n’ai pas vraiment envie de revenir en arrière.
Je ne prends pas de douche tous les jours
Quand on est nomade, que ce soit à pied/en stop, à vélo, en van… On ne peut pas transporter avec soi tout le confort moderne auquel on est habitué. Alors on fait comme on peut.
La plupart du temps, on peut prendre une vraie douche, parce qu’en Nouvelle-Zélande ou en Australie, il y a des campings un peu partout. Mais tous les campings ne disposent pas de douche. Alors il arrive que certains jours, on ne se lave pas… Cela nous est arrivé de nous baigner dans la mer plusieurs jours de suite parce que l’on avait accès à rien d’autre. C’est salé donc pas très agréable de se rhabiller après. C’est pour ça que l’on recherche régulièrement des lacs ou des rivières près des endroits où on dort.
On a tendance à penser qu’il faut se laver au savon tous les jours, mais c’est faux. D’ailleurs, ce n’est pas très bon pour la peau. Je trouve que ma peau est moins sèche depuis que je vis comme ça et honnêtement, je ne me sens pas plus sale.
J’ai arrêté d’utiliser certains produits
En France, je me lavais une fois par jour avec toute une panoplie de produits que je trouve maintenant inutiles comme un nettoyant pour le visage. Je n’en utilise plus et je ne m’en porte pas plus mal, au contraire, ma peau ne brille plus.
En France, je portais du parfum. Je n’en ai pas emporté avec moi. Antonin non plus d’ailleurs.
Aussi, j’avais l’habitude de me laver les cheveux tous les deux jours. Maintenant, je me lave les cheveux tous les 5/6 jours en moyenne. Mais tout ça à la rigueur, ce sont des changements minimes je trouve.
Ma grande révélation, c’est d’avoir supprimé de mon quotidien un produit dont je n’aurais jamais cru pouvoir me débarrasser : le déodorant. Je n’en mets absolument plus du tout, même lorsqu’il fait chaud. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi. Peut-être que, comme ça faisait partie des réflexes de la routine du matin (que je n‘ai plus maintenant), c’est passé à la trappe. Incidemment, je me suis rendue compte que cela me faisait du bien : la peau a besoin de respirer, et c’est bien de pouvoir sentir sa propre odeur, son parfum naturel. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est une odeur agréable (en temps normal j’entends, pas à la fin d’une randonnée de plusieurs jours !). Je me sens plus femme comme ça et étrangement aussi, plus séduisante. Ça doit être les hormones…
Le seul produit de beauté que j’utilise vous surprendra peut-être, c’est la crème solaire. En Nouvelle-Zélande et en Australie, les rayons du soleil sont très nocifs. Ils favorisent le cancer de la peau plus vite que partout ailleurs sur la planète. J’ai donc pris l’habitude d’en mettre, même les jours où l’on ne s’expose pas volontairement. Ça a remplacé ma crème de jour. La crème solaire est très hydratante et relativement grasse, ce qui fait qu’elle est en fait une très bonne solution en soin visage. Et puisque le facteur n°1 du vieillissement de la peau, c’est l’exposition répétée au soleil, je trouve que c’est un excellent moyen de garder une peau jeune plus longtemps.
Je ne mets plus d’alarme pour me réveiller le matin
En France, je mettais un réveil tous les soirs pour être réveillée le matin et partir au travail. Sans ça, je risquais d’arriver (très) en retard. Jamais je ne me suis laissée imaginer que je pouvais me réveiller à l’heure par moi-même. Et j’aurais bien voulu, parce qu’un réveil, aussi doux soit-il, quand il n’est pas en phase avec la fin d’un cycle du sommeil, est difficile. Je n’ai jamais aimé être réveillée par une alarme et cela me mettait parfois de mauvaise humeur. Souvent parce que j’avais mal dormi. Mais c’est aussi parce que je suis plutôt couche-tard et lève-tard et que me lever le matin a été rarement évident. J’ai toujours admiré ceux qui se réveillent très tôt sans problème. Parce qu’ils ont plus de temps dans leur journée. Et j’adore avoir du temps.
En France, à minuit, je commençais à me dire qu’il fallait que j’aille me coucher. Dans mon lit avec mon téléphone, je regardais tout ce que je pouvais sur les réseaux sociaux et puis vers 1h00 j’arrêtais et il me fallait en moyenne 45 minutes pour m’endormir. Résultat : le lendemain j’étais fatiguée et je devais souvent faire une sieste l’après-midi pour tenir.
Depuis que je suis nomade et que je voyage, je n’ai plus le rythme métro boulot dodo, je n’ai pas besoin de me lever pour aller au travail. Logiquement, j’ai donc arrêté de mettre un réveil. Et finalement, je me réveille tous les jours quasiment à la même heure, vers 5h00 du matin ; sans souffrance… Puisque je suis libre, je choisis de me lever ou de continuer à dormir un peu plus. En moyenne, je me lève en général vers 6h00.
J’aime beaucoup cette sensation de me réveiller seule, naturellement. Je pense que la lumière qui entre progressivement à l’intérieur y est pour quelque chose : on laisse délibérément les rideaux ouverts et notre rythme s’est naturellement calé sur celui du soleil.
Alors forcément, se lever aussi tôt demande de se coucher tôt. J’ai profité du décalage horaire quand je suis arrivée : les premiers jours je tombais de fatigue l’après-midi, c’était presque impossible de me retenir de dormir. Et puis, j’ai progressivement décalé mon heure de coucher. Maintenant, je me couche tous les soirs entre 20h00 et 22h00. Et il ne me faut pas plus de 5 minutes pour m’endormir en moyenne…
Je vis au jour le jour mais ce n’est pas toujours facile
Je n’ai plus de rythme imposé et j’ai du temps libre. Beaucoup de temps libre. Que je passe à voyager, à visiter des endroits… et parfois à ne rien faire de spécial.
Avant, en France, j’avais un emploi du temps, un agenda avec des événements et des rappels, avec des choses à faire, du travail à faire, des rendez-vous à tenir… Cela occupait mes journées et mes semaines de façon plus ou moins rythmée. Ce qui fait que j’étais sans arrêt en train de penser à ce qui était prévu : ce que j’allais/devais faire, je le notais pour ne rien oublier. Cela m’obligeait à penser au futur, à avoir l’esprit dans le futur. C’est bien de faire des projets, mais j’étais rarement dans le moment présent, en train de vivre l’instant.
Depuis que je suis nomade et que je n’ai pas vraiment d’obligation sur ce que je suis censée faire dans la journée, j’ai tout le loisir de prendre conscience de chaque moment, mais aussi, parfois, de m’ennuyer profondément, de ne pas savoir quoi faire. C’est déroutant. Le rythme est tellement ralenti qu’on a l’impression que c’est immobile, cela me trouble et parfois je ressens le besoin de devoir « remplir » ce vide avec des choses à faire, par peur de perdre mon temps, de passer à côté de quelque chose, de ne pas assez profiter de mon voyage.
J’apprends à prendre chaque jour qui vient mais j’ai souvent une envie irrépressible de prévoir, organiser, planifier, faire des listes… Mais globalement, j’arrive de mieux en mieux à être connectée avec moi-même, à accepter l’immobile, l’ennui, et à embrasser le moment présent. Au fond, je commence à aimer ça : je me rends compte que c’est particulièrement pendant les moments où je ne fais rien que je suis la plus créative, que j’ai le plus d’idées. Quand je marche en randonnée plusieurs heures par exemple, je ne parle pas, je ne suis distraite par rien, je regarde les paysages, je mets un pied devant l’autre et je pense à ma vie. Pendant ces moments, j’ai tout le temps de réfléchir à qui je suis, ce que je fais, ce que je veux et où je vais. Cela me met parfois dans des moments d’extase intense.
Je possède peu d’affaires et n’achète que l’essentiel
Quand on part en voyage longue durée / tour du monde, on ne peut pas tout emporter. Il faut pouvoir rester flexible et ne pas avoir à transporter un sac qui pèse une tonne. J’ai donc laissé 97% (oui c’est précis) de mes affaires en France chez mes parents. Je n’ai amené avec moi que ce qui était utile ; et globalement ça se résume à :
- quelques vêtements, mais qui me permettent de m’habiller en hiver comme en été ;
- des affaires de toilette/médicaments ;
- du matériel électronique/audiovisuel ;
- du matériel de camping.
Mes habits (manteau inclus) tiendraient dans 50 cm3. Je voyage avec un sac 70 litres mais il n’est pas rempli à fond. Ce qui prend le plus de place dedans néanmoins c’est la tente et le sac de couchage.
Si on rajoute une trousse à outils, quelques ustensiles de cuisine et une bassine dans laquelle on met le linge sale, c’est à peu près tout ce que l’on possède. La grande partie de nos affaires sont en commun, on les partage. Mais il y a quand-même quelques objets personnels que l’on possède chacun pour soi. J’ai un téléphone, un ordinateur, un livre (que j’échange contre un autre quand j’ai fini), mes lunettes, un carnet, un guide de voyage, des élastiques pour les cheveux…
Avant de partir en voyage, j’ai regardé le documentaire « Minimalism » sur Netflix ; et il m’a beaucoup marquée. Cela m’a aidé à faire des choix au moment de faire mon sac en me demandant à chaque objet que j’étais tentée d’emporter si j’allais l’utiliser plus d’une fois. Si la réponse est non, alors on laisse. Et puis, il faut se dire que ce que l’on n’emporte pas, se trouve ailleurs, là où on ira, comme la plupart des affaires de toilettes, du matériel ou des vêtements par exemple.
Je vis avec peu en voyage mais j’ai souvent repensé à ma chambre dans la maison de mes parents où j’ai laissé beaucoup de choses… Plein de livres, mais surtout plein d’objets de décoration, et plein d’affaires que je n’utilise plus. C’est le cas de la plupart de mes vêtements là-bas. C’est pourquoi, cet été, quand je suis rentrée en France, j’ai donné la moitié de mes habits et paires de chaussures. Tous les vêtements que je possède aujourd’hui sont en fait mes préférés. Je n’ai plus d’affaires que je garde « juste comme ça », « au cas où ».
Par conséquence, je ne fais plus vraiment les magasins, sauf si j’ai un besoin en particulier. Non seulement, parce que je ne trouverai pas de place supplémentaire pour y ranger ce que j’achète, mais aussi parce que je ne ressens plus le besoin d’acheter de manière compulsive. Mis à part l’utilitaire (nourriture, essence…) et l’immatériel (activités touristiques que l’on s’offre), j’achète quand-même 2-3 trucs de temps en temps pour me faire plaisir, mais ce sont surtout des souvenirs des pays où je vais (que je fait renvoyer chez mes parents chaque fois d’ailleurs, parce que j’ai nulle part où les mettre)…
Je perçois l’argent comme un moyen
Et non plus comme une fin.
Au début du voyage, j’étais assez stressée de voir que je dépensais de l’argent sans en gagner. C’est vrai qu’en partant, j’ai quitté un emploi. Ne plus gagner d’argent d’un coup, ça fait bizarre. Pendant environ un mois, j’y pensais en permanence, et faisais tout pour dépenser le moins possible. Mais en cherchant à faire cela, je passais à côté de beaucoup de choses. Au bout d’un moment, j’ai réalisé que l’argent n’est pas sacré. L’argent c’est de l’argent, ça sert à être dépensé. C’est donc ce que l’on fait désormais. Quand c’est nécessaire, on travaille quelques temps puis on repart sur la route. Tout simplement.
Notre grand challenge au quotidien c’est donc d’arriver à trouver du travail ou des sources de revenu. J’adorerais devenir blogueuse professionnelle et gagner ma vie tout en continuant à voyager, mais pour l’instant on vivote avec ce que l’on peut : je fais un site internet de temps en temps pour des particuliers ou petites entreprises, je donne des cours vidéo en ligne sur le design et Antonin travaille souvent en tant qu’électricien à défaut de pouvoir le faire en tant que photographe ou caméraman, ce qu’il aimerait par-dessus tout.
On gagne très peu d’argent (et nos revenus ne sont pas du tout réguliers). Au point que l’on n’a pas à payer d’impôt… On est donc considérés par l’État comme « pauvre » ! Mais d’un autre côté, on dépense beaucoup moins qu’avant : on n’a pas de loyer à payer, ni de facture d’eau ou d’électricité par exemple… Et chose incroyable : on est beaucoup plus heureux qu’avant ! Même si cela nous arrive de stresser, on sait que l’on trouvera toujours une solution. Et on a compris que quand on possède beaucoup de choses, on a peur de les perdre. Et là, franchement, on n’a quasiment rien à perdre. En vivant plus simplement, on a largement réduit nos tracas du quotidien.
Ma conscience écologique a grandi
Quand on voyage sans tout le confort moderne à portée de main (eau courante, électricité notamment), on se rend compte d’à quel point cela est précieux…
Etant donné que l’on vit la plupart du temps dans notre voiture, la poubelle on se la transporte avec ! Et naturellement ça peut vite devenir encombrant… On se rend compte avec effroi de la quantité de choses que l’on jette… Parce qu’on l’a sous les yeux. Alors, pour réduire nos déchets, notamment les emballages et ce qui est à usage unique :
- on privilégie les marchés locaux plutôt que les supermarchés ;
- on va dans les friperies et « second-hand shops » plutôt que les centres commerciaux ;
- on n’achète plus de gel douche : on achète du savon normal, en bloc ;
- on n’achète plus de shampoing en bouteille : on l’achète sous forme solide (donc sans emballage) et bio (qui ne pollue pas si on se lave dans la nature) ;
- je n’utilise plus de protection périodique jetable : à la place, je suis passée aux serviettes hygiéniques en coton lavables ;
- on n’achète plus de bouteille d’eau : on boit dans une gourde en inox que l’on re-remplit à chaque fois…
Ce sont quelques gestes qui nous donnent le sentiment de vivre plus en cohérence, mais on ne fait pas tout bien : on a très souvent du mal à trier nos déchets parce qu’il n’y a pas toujours les poubelles adéquates sur notre passage, on utilise parfois des coton-tiges (!), on prend aussi de temps en temps des douches un peu trop longues, on continue d’acheter des produits qui ont trop d’emballage plastique… Bref, on peut faire mieux mais c’est un début qui nous ramène mine de rien à une vie plus simple. Une vie qui m’évoque parfois celle de mes grands-parents : ils font et faisaient déjà toute les choses que j’ai listées, minimum…
95% de mon alimentation est vegan
En voyageant, on a croisé beaucoup d’animaux, sauvages parfois, dans de beaux paysages naturels… et cela a déclenché quelque chose en moi. Je me suis mise à me poser des questions et à remettre en cause beaucoup de choses que je faisais sans y penser qui participe à abimer ou détériorer la vie sur Terre. Je me sens de plus en plus sensible à la cause animale.
J’ai regardé des vidéos et documentaires qui m’ont marquée, comme Food Matters par exemple ; j’ai discuté avec plusieurs personnes, en particulier une amie vegan qui m’a beaucoup aidé en répondant à toutes mes questions. Et cela m’a amené à entamer une révolution intérieure que je n’aurais jamais cru vivre un jour :
Depuis plusieurs mois, je suis 100% végétarienne ! Ce qui veut dire que je ne mange plus du tout de viande ni de poisson ou fruits de mer. D’un point de vue environnemental, c’est une bonne chose, puisque notre consommation alimentaire-animale est responsable d’une grosse partie de la pollution sur la planète ; mais c’est un choix que j’ai fait avant tout pour des raisons éthiques : je ne supporte plus la façon que nous avons de consommer dans notre société et la souffrance que nous imposons aux animaux. C’est pourquoi, je ne mange plus non plus de produits laitiers (lait, crème, fromage…) ou d’œufs. Etant donné que je continue à manger du miel de temps en temps, je ne suis pas complètement vegan… mais la quasi majorité de ce que je mange l’est.
Je n’embarque pas de force mon compagnon dans cette démarche bien sûr, mais ce changement de mon côté a aussi opéré quelque chose dans sa tête. Il goûte ce que je prépare pour moi et veut souvent en manger parce qu’il trouve ça bon. On regarde et on lit beaucoup de choses pour apprendre à manger plus sainement et avoir les apports journaliers suffisants en protéines et minéraux. On mange de fait une part plus importante d’aliments crus, pour les vitamines notamment.
Par conséquence, mon rapport à l’alimentation a complètement changé :
- Je mange plus lentement et pas plus qu’à satiété parce que je conscientise ce que je mets dans mon corps ;
- Je ne mange plus de junk food (fast-food, chips, gâteaux etc.) puisque dans ce type de produits, il y a soit du lait, soit du fromage, soit des œufs, voire les 3 en même temps…
- Je ne mange, a fortiori, presque pas de produits « très transformés » et je cuisine ce que je mange : quand je dis que je « cuisine », cela ne veut pas dire des plats compliqués : si je peux manger cru je le fais, sinon je cuis les aliments.
Depuis que je voyage, je me sens mieux dans mon corps, plus heureuse et plus libre que jamais. Tous ces changements combinés, mieux dormir, mieux manger, moins consommer… m’amènent vers un épanouissement que je ne me connaissais pas. Et sans doute que d’ici quelques mois, j’aurais de nouvelles sections à ajouter à cet article ! J’ai déjà une petite idée en tête, mais comme je ne suis pas encore passé à l’acte et que je n’ai pas pu encore en mesurer les conséquences, je garde cela pour plus tard…